Son histoire


« Kara qui signifie vide […] représente le refus de recourir à d’autres armes que les mains et les pieds. De plus, le but des étudiants de Karaté […] est aussi de purifier leur cœur et leur esprit de tout désir terrestre et de toute vanité. »

L’histoire du karaté est très controversée et sujette à de nombreuses polémiques. En effet, il y a très peu d’écrit sur le Karaté et ses origines et il est très difficile de savoir exactement la vérité sur sa naissance et son développement.

  • Origines Chinoises :

Le karaté est un art martial japonais, mais il est originaire de l’île d’Okinawa de l’archipel des îles Ryu-Kyu situées au sud du Japon et à l’est de la Chine.

De part sa position, l’île d’Okinawa connut pendant des siècles de nombreux échanges commerciaux avec la Chine et ce sont sans doute, au fil du temps, les arts martiaux chinois qui ont le plus influencées le Karaté d’Okinawa.

Ces arts martiaux chinois arrivés donc sur l’île d’Okinawa et influencés par des techniques locales, donneront naissance au To-Te (main de Chinoise) qui au 17ème siècle se divisera en 3 styles :

  • Le Naha-Te
  • Le Tomari-Te
  • le Shuri-Te

Naha, Tomari et Shuri étant des villes d’Okinawa


  • Passage des styles d’arts martiaux d’Okinawa au Karaté moderne et Japonais :

Le véritable père du Karaté moderne est Maître Ankõ Itosu, élève de Maître Matsumura, qui modifia les bases du Shorin-Ryu pour le rendre accessible au grand public.

C’est également lui qui créa les 5 Heian/ Pinan (Katas)

Par contre le premier qui introduira le Karaté au Japon, sera un de ses élèves, Gichin Funakoshi qui fût envoyé au Japon afin d’y faire connaître le Karate.

Maître Funakoshi était pour une école de Karaté unique, le Shotokan-Ryu. Par exemple, notre club de Verviers est un club de karaté Shotokan Ryu. « pour que le Karatédô poursuive une progression ordonnée et utile au développement futur de l’homme ». Mais d’autres Maîtres fondèrent leurs propres styles de Karaté Japonais.

Voici les principales autres écoles de Karaté :

  • Le Goju Ryu (différent du Goju Ryu d’Okinawa) de Maître Chõgun Myagi
  • le Shito-Ryu (issu du Goju-Ryu d’Okinawa et du Shorin-Ryu) de Maître Kenwa Mabuni
  • le Wado-Ryu (issu du Shotokan et du Jujitsu japonais) de Maître Hironori Otsuka

Ces styles sont certes différents mais n’en demeurent pas moins du karaté et les grands principes de base restent les mêmes dans tous ces styles.

Pour ces infos, je me suis inspiré de l’article “L’histoire du Karaté, claire et nette” sur le site “https://karate-blog.net/“. N’hésitez pas à visiter ce blog pour des infos plus complètes.


Le Kata


Kata est un terme japonais désignant une forme dans les arts martiaux japonais. Il s’agit de mouvements codifiés à partir de l’expérience de combattants dont les noms ont été perdus. Les katas sont par la suite devenus des outils de transmission de techniques, mais aussi de principes, de combat.

Les katas Shotokan sont des katas de karaté ayant été codifiés par le fondateur du style Shotokan, Gichin Funakoshi, ou par ses successeurs.

Les katas de base du Shotokan sont appelés Taikyoku et Heian, suivis d’adjectifs numéraux en japonais (shodan, nidan, sandan, yodan, godan) signifiant « premier, deuxième, troisième », etc.

Il existe trois katas Taikyoku :

  • Taikyoku Shodan
  • Taikyoku Nidan
  • Taikyoku Sandan

Les katas Taikyoku sont des katas simplifiés créés par le français Henry Plée. Ils sont généralement enseignés aux jeunes enfants pour les initier à la pratique du kata.

Il existe cinq katas Heian :

  • Heian Shodan
  • Heian Nidan
  • Heian Sandan
  • Heian Yodan
  • Heian Godan

Les katas Heian (« esprit paisible » en japonais) sont les cinq katas fondateurs du style Shotokan. Ces katas dits éducatifs comprennent la plupart des techniques de base.

En France, l’apprentissage des cinq Heian est généralement associé au passage des cinq ceintures de couleur (jaune, orange, vert, bleu, marron).

Au sein de la Fédération Française de Karaté, la connaissance des cinq Heian (ainsi que de Tekki Shodan) est requise pour le passage du 1er dan.

Katas supérieurs

  • Tekki (shodan, nidan et sandan) : Monter à cheval. Les 3 tekki, où la position prédominante est kiba-dachi, position dite du « cavalier », ont la particularité de s’exécuter dans un seul et unique axe (enbusen).
  • Bassai et Bashura : Pénétrer dans la forteresse. Ces 2 katas, Bassaï pour l’introduction à l’assaut, Bashura pour la cause émotionnelle en relation avec le Kannon Ashura.
  • Kanku et Bokanku : Le regard vers le ciel : kanku est le plus long des katas en shotokan puisqu’il comporte 65 mouvements à mains nues. Bokanku constitue une forme kobudo avec le bâton, ou le sceptre.
  • Jitte : 10 mains. Encore appelé Jutte (où « ju » signifie clairement 10 et « te » la main, en japonais), sous-entend un combat contre 10 adversaires.
  • Hangetsu : La demi lune : ce kata est en partie respiratoire. Il existe deux formes différentes pour exécuter les passages spécifiquement respiratoires, l’une se reportant à l’aspect « santé » et l’autre à l’aspect « martial ».
  • Iwa Ame : Pluie de Roche : donne l’accent sur la puissance et l’équilibre.
  • Chinte : Etrange main : vestige de forme ancienne à majorité de techniques circulaires et deux piques de la main (en réalité à deux doigts : nihon nukite).
  • Sochin : La force tranquille : particulièrement intéressant à cause de la position fudo dachi à tel point que le kata a donné son nom à cette même position (sochin dachi).
  • Gojushio-Sho et Gojushio-Daï : 54 pas : ici, « Sho » et « Daï » ne font pas référence à la longueur du kata, mais au Sho Kannon. Les deux katas se travaillent opposition. L’un se dit Gojushiho Saï et l’autre se dit Gojushiho Do.
  • Nijushiho : 24 pas : pas glissé alors qu’il n’y a pas d’eau en surface pour glisser. Il faut résoudre l’énigme imposée dans le kata.
  • Meikyo : Polir le miroir : possède un saut très particulier (sankaku tobi geri).
  • Wankan : La couronne du roi : c’est le plus court des katas shotokan.
  • Tenken : épée du paradis : introduction de mouvements uniques en rapport à l’histoire de Kenshin.

Source : Wikipédia


Le Kumite


Le kumite  (組手) est le combat conventionnel du karaté. Le kanji kumi (組) signifie « groupe » et le kanji te (手) désigne la main, ce qui implique le fait de travailler à deux et non pas de manière isolée.

Si l’on compare cette pratique à un langage, alors les kihon sont le vocabulaire de base, les kata sont des phrases toutes faites et les « applications » (bunkai et entraînements à deux type kumite) sont des mises en pratiques dans le langage courant.

Le kumite se pratique à deux partenaires. Les attaques et les blocages peuvent être définis ou libres. Le combat libre est appelé ju kumite.

Le kumite se pratique de façons différentes selon les styles de karaté. Pour certaines disciplines, les échanges se font avec peu ou pas de contact entre les partenaires. Les attaques sont dites contrôlées. Dans d’autres styles, comme au karaté kyokushin ou au shinkudo, les frappes sont plus soutenues, voir réelles, selon le grade des combattants.

D’autres règles diffèrent aussi selon les styles, certains interdisant des cibles sur le corps ou des façons de frapper alors que d’autres les permettent. Par exemple, il peut être permis de frapper au visage avec les poings en shotokan alors qu’au karaté kyokushin, cette attaque est interdite. Au niveau des protections, il y a aussi des différences (port du casque ou non ainsi que des protecteurs de jambes ou de gants, etc).

Kihon kumite: Cette forme de combat avec conventions préalables ou avertissement préalable des techniques qui seront utilisées, que l’on peut varier à l’infini, selon les écoles, les clubs, les professeurs, le niveau, le but recherché, la complexité, etc…. En voici quelques exemples.

Kihon sanbon kumite, l’attaque sur trois pas. Kihon sanbon  kumite (sanbon=3) ,est généralement la première introduction au combat, elle permet à la ceinture blanche ou jaune d’apprivoiser le contrôle, la notion de distance, la synchronisation, le centre d’équilibre, la respiration. Il oppose deux partenaires, l’un attaquant et l’autre défendant puis contre-attaquant après la troisième attaque. Elles se pratiquent toutes en zenkutsu dachi. Trois attaques à trois niveaux sur trois pas, annoncées. Les trois attaques sont oi zuki jodan, oi zuki chudan, puis un mae geri chudan. Le défendant contre-attaque au dernier mouvement. Les trois attaques se font en avançant, il s’agit de la même attaque au niveau qui a été défini par l’instructeur au préalable ;soit niveau chudan c’est à dire au dessus de l’estomac, soit niveau jodan, c’est à dire au visage. Pour les débutants, les trois attaques / blocages sont réalisées suite au compte du professeur. Par la suite les trois attaques se font sans compte tout en respectant l’attaque et le niveau indiqués par le professeur, il n’y pas d’autres indications que « hajime » pour débuter et « yame » pour terminer.

Kihon ippon kumite, l’attaque sur un pas. Kihon ippon kumite est également une forme de base pour les combats. Ippon kumite est sensiblement identique au Sanbon kumite, sauf que l’attaquant (Tori) effectue une seule technique en avançant sur un pas, et la contre-attaque est réalisée par le défenseur(Uke) après l’esquive et le le blocage. L’attaque est faite en partant de la position en zenkutsu dachi tandis que le défenseur reste en position d’attente (Yoi). Une seule attaque, annoncée. Le défendant bloque, puis contre-attaque. Il en existe plusieurs formes, nous pratiquons surtout oi-zuki judan et chudan, ainsi que mae-geri chudan.

Jiyu ippon kumite, le combat semi-libre. Jiyu-ippon kumite peut être considéré comme une introduction au combat libre, mais il s’agit surtout d’un affrontement où l’attaquant n’a qu’une seule chance d’atteindre son adversaire avec l’attaque annoncée; l’attaquant nomme la technique et le niveau jodan ou chudan. Le défenseur doit bloquer en esquivant l’attaque puis contre-attaquer avant la fin du mouvement. Tori et Uke sont toujours choisis à l’avance ainsi que la technique et le niveau.

Combat sur une seule attaque annoncée. Ici, la position est plus naturelle; on attend et donne l’attaque en fudo dachi, on ne parle plus de position yoi et zenkutsu dachi comme lors du Kihon kumite. L’attaque est connue du défendant, mais l’attaquant commence à distraire Uke par des changements de timing, des feintes légères afin de rendre sa lancée aussi imprévisible que possible. Uke doit demeurer calme et ne réagir qu’à la véritable attaque. Ce genre de combat développe les réflexes, le sens de l’opportunité, de la distance, du timing, le zanchin et le contrôle.

Jiyu kumite. Le combat libre (jiyu-kumite) et la compétition (shiai), par contre, sont des inventions beaucoup plus récentes : ils ne sont apparus qu’aux environs de la Seconde Guerre mondiale. Ils furent d’ailleurs à l’origine de plusieurs scissions entre les écoles de karaté, et le sont encore, aujourd’hui. Gichin Funakoshi n’était pas en accord avec cette forme de pratique. Le jiyu kumite peut être considéré comme le jeu du chat et de la souris où deux adversaires s’affrontent. Dans ce cas, chaque partenaire attaque quand et comme il le souhaite; une seule attaque, un enchaînement.

Shiai. Le shiai ou combat en assauts libres. C’est à cette occasion que l’on essaie de placer les techniques apprises et préparées plus tôt. On essaie d’élaborer une tactique d’attaque et de défense que l’on perfectionne à cette occasion. Les coups sont appuyés, mais non portés de toutes nos forces. Le but est de travailler la précision et l’efficacité, et non la force brute. Dans un aire de compétition de karaté, les coups sont réglementés. Un arbitre et trois juges évaluent les techniques des compétiteurs. La volonté de remporter la victoire et de tester ses habiletés remplacent la notion de frapper pour se défendre. Les coups en bas de la ceinture sont interdits et le contact au visage doit être contrôlé. Le combat de compétition se pratique, pour le karaté non contact, avec un protecteur buccal, des gants rembourrés, des protège-tibias, une coquille pour les hommes et des protège seins pour les femmes. Toutes les techniques sont permises à la condition d’être contrôlées : atemis, blocages, coup de pieds, coups de poing, balayages, feintes, etc.

Source : Wikipedia